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Bienvenue chez Lili Griottine !

17 octobre 2006

L'élégance du hérisson, de Muriel Barbery (Gallimard)

Ah, enfin un livre que j'ai envie de conseiller, d'offrir et de ranger sur mes étagères pour le relire de temps en temps !

Renée Michel est concierge dans un immeuble bourgeois. Elle est discrète et se conforme en tous points à l'image que l'on se fait des concierges, mais dans le fond de sa loge, elle lit, Tolstoï ou la phénomènologie de Husserl, elle écoute Mozart ou Purcell, visionne des films de Ozu, est bien plus lettrée que "les riches suffisants" qui habitent l'immeuble. Et puis il y a aussi Paloma, douze ans, dans ce même immeuble rue Grenelle. Exceptionnellement intelligente, et qui devant la vacuité de l'existence adulte a décidé de se suicider le jour de ses treize ans.

Critique sociale, un peu de culture et beaucoup de relations humaines, ce roman est un délice un peu piquant qui fait regarder le monde autrement...

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17 octobre 2006

Les os de Jupiter, de Faye Kellerman (Seuil)

Ce n'est pas une nouveauté, mais je viens tout juste de le lire avec plaisir. J'avais déjà lu "Premières armes" de cette auteure (oui, auteurE avec un e à la fin, il n'y a pas de raison que le métier d'auteur soit seulement masculin et zut à l'académie française !) et je m'étais régalée.

Un policier comme je les aime, avec un personnage principal humain et pas un super héros : Peter Decker est inspecteur, mariée à Rina, une juive orthodoxe, il a une fille d'un précédent mariage qui est flic aussi, elle a deux garçons adolescents et ensemble ils ont une petite fille. Et comme dans les Connelly, Mankell, ou Jonathan Kellerman, tout le plaisir du roman n'est pas, pour moi, lié à l'enquête policière elle-même mais aux relations entre les gens, à la vie quotidienne des personnages principaux.

"Les os de Jupiter" va entraîner les enquêteurs sur le meutre possible d'un gourou de secte appelé Frère Jupiter, un ancien scientifique de renom. Mais à la mort de Jupiter, c'est toute la secte qui semble prise de folie, disparitions, meutres, la tension monte...

17 octobre 2006

Rentrée littéraire : où sont les coups de coeur ?

Je suis désespérément déçue ! C'est la rentrée littéraire, je lis, j'avale, je dévore, je vis de bons moments de lecture mais pas un seul coup de coeur ! Voici tout de même quelques lectures en vrac...

Les autres de Alice Ferney : c'est bien. Au début du moins. Plusieurs personnages autour d'une table, une famille et ses proches, qui jouent à un jeu de société censé révéler ce que chacun pense des autres et ce que les autres pensent de soi. La plume de Alice Ferney est concise, elle dévoile plutôt qu'elle montre, et c'est avec un grand plaisir et un vrai intérêt que je me suis plongée dans le livre conçu comme un jeu de miroirs. Mais à la moitié du livre, l'envie de sauter des pages, l'impression d'un exercice de avec la même soirée narrée sous différents procédés... Dommage...

9 octobre 2006

L'immeuble Yacoubian, de Alaa El Aswany, (Actes sud)

Dans le grand immeuble Yacoubian vivent ses habitants, tous différents, parfois proches, toujours émouvants... Zaki, le soixantenaire ancien aristocrate qui aime les femmes plus que tout ; Tahal, le jeune homme brillant et travailleur qui rêve de devenir officier de police mais qui se verra refuser ce rêve à cause du métier de son père, simple concierge dans une société élitiste et qui se tournera vers ses frères musulmans pour oublier son amertume ; la belle Boussaïna obligée de subir les regards et caresses de ses patrons pour nourrir sa famille ; Hatem le rigoureux journaliste homosexuel qui cherche l'amour...

De beaux portraits et une Egypte vivante, mais... pourquoi ne suis-je pas touchée ni émue ? C'est un roman très intéressant, et vraiment un bon moment de lecture, mais... peut-être ne l'ai-je pas lu au bon moment, peut-être en attendais-je trop, en tout cas je reste un peu sur ma faim...

18 septembre 2006

Aya de Yopougon, de Abouet/Oubrerie (Gallimard)

Trois jeunes filles d'un quartier populaire de Côte d'Ivoire. Enfin une Afrique loin des clichés, une BD où les filles aiment danser ou travaillent dur pour devenir médecin. C'est léger, frais, drôle, dépaysant aussi, vivement la lecture du deuxième tome !

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29 août 2006

Terre des oublis, de Duong Thu Huong (Editions Sabine Wespeiser)

A lire en prenant son temps tellement c'est beau, les paysages qu'on a l'impression de voir, les arômes de la citronnelle et du basilic qui sortent des pages pour chatouiller nos narines, et dans ce décor foisonnant, une histoire d'amour tragique...

En rentrant chez elle à la fin de sa journée, Miên se retrouve face à Bôn, son ancien mari, déclaré mort à la guerre depuis longtemps, et accueilli en héros par le village. C'est un homme détruit, qui n'a survécu toutes ces années qu'en rêvant de retrouver la jeune femme. Miên va devoir alors quitter l'homme avec qui elle s'est remariée et qu'elle aime de tout son coeur, Hoân, pour aller vivre avec Bôn...

C'est tout et c'est bien plus car on vit avec chacun de ces personnages, et ceux qui les entourent, dont les émotions sont d'autant plus touchantes qu'elles sont pudiques et délicates. C'est un livre qu'il fait bon lire...

29 août 2006

Erminio le Milanais, de Béhé/Surcouf/Laprun (Vents d'Ouest)

Une magnifique bande dessinée, à la couverture souple et aux somptueuses pages noires et blanches... Et ce n'est pas anodin, le noir et blanc car nous plongeons directement dans cette atmosphère des années 60, dans cette Sicile méfiante et suspicieuse...

A Monteluccia débarque le nouvel instituteur, un jeune homme aux idées modernes, que les habitants voient arriver d'un mauvais oeil, en particulier l'influent maire de la ville, Battista. Peu à peu, Erminio va gagner le coeur d'Anita, institutrice comme lui, mais soeur du maire, et surtout mariée... Des liens se nouent, des secrets se dévoilent... Le passé et le présent se rejoignent, et il nous faut absolument relire une deuxième fois la bande dessinée, dont les premières pages, un peu déroutantes au premier abord, prennent alors tout leur sens...

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